Le sport et moi, c'est distinctement deux choses bien différentes. Il faut dire que nous avons du mal à trouver un terrain d'entente... Parfois on s'aime. Oui, mais généralement cette idylle ne va pas au-delà de deux semaines. Je sais qu'il me veut que du bien, mais ça reste bien dur de suivre son rythme. Cependant je ne pense pas être une grande flemmarde pour autant, il me suffit d'un brin de motivation pour foncer. Cela va peut-être vous paraître improbable, mais la photographie me tient en forme. À force vous allez finir par croire que j’idolâtre un peu trop cette pratique, à lui trouver tous les points positifs du monde... Eh bien vous n'avez pas vraiment tort. Contrairement au sport, photographier j'adore ça ! Mais comment se balader avec un appareil en main pourrait être semblable à du sport ? Tout d'abord laissez-moi vous dire que juste le fait d'avoir un boitier plus un objectif à bout de bras pendant quelques heures, vous pouvez le sentir passer. Ce n'est plus l'affaire de quelques petits grammes, mais de kilos. Evidemment tout cela dépend du matériel utilisé. Pour ma part lorsque je pars en vadrouille, je suis la plupart du temps accompagnée d'un sac comportant tout le matériel photographique dont je pourrais avoir besoin. C'est généralement en vacances que je me retrouve en miettes et je m'endors avec une bouillotte bien chaude dans le dos pour apaiser toutes courbatures. Mise à part le matériel qui peut très rapidement devenir assez lourd lorsqu'on le tien à bout de bras, il y a notre regard, nous et notre petit corps. Je m'explique. L'inspiration passe par nos pensées mais également par nos yeux, c'est effectivement eux qui nous guident lors de la prise de vues. Notre regard peut aussi bien être attiré par un sujet se trouvant à notre hauteur, qu'un sujet dans les airs ou bien à terre. Et dans ces cas-là notre corps cas n'a plus qu'à suivre, enfin si le photographe veut que son image ait un minimum de personnalité, sinon il est également possible de tourner seulement l'objectif vers le sujet, mais le résultat risque d'être un peu moins spectaculaire et moins personnel. Etant une grande fan de la nature et particulièrement de la proxy et de la macro, les genoux remplis de terre ça me connait ! Chez moi l'inspiration vient très souvent d'en bas, combien de fois je me suis retrouvée pliée en quatre pour avoir La photo. Parfois ça s'apparente à un parcours de commando, vraiment ! Et ce n'est pas le plus difficile. Le challenge c'est d'avoir des images bien nette avec la tête en bas plongée dans les herbes, les bras droits loin devant et les jambes pliées. Et oui... Il ne faut pas trembler d'un millimètre et respirer tout de même, même si des fois l'expiration n'arrive qu'après les déclenchements. Après tout ça il faut se relever, sans se casser la figure bien sûr (non non je ne parle pas d'expérience ...). Si je sors de mes sentiers battus pour aller vers un style d'images différent, je dois prendre en compte ma taille. Je n'ai rien contre elle mais je ne suis visiblement pas très grande, ce qui m'oblige à devoir trouver des supports plus étranges les uns que les autres pour grimper dessus et enfin réaliser le cliché. Evidemment durant une séance photo (comme celle de Lydie que vous pouvez revoir par ici), je ne monte pas et ne descend pas qu'une fois de ma chaise (mon escabeau, mon rocher, ma colline, mon pont...etc) je répète ça une bonne dizaine de fois, histoire d'être bien sûr que le résultat final va me plaire. Parfois ça peut se jouer à quelques centimètres, mais dès qu'on décale un peu l'objectif l'image paraît totalement différente. Donc oui, pour conclure je fais du sport, mais comme c'est pour la photographie j'y prends plaisir ! Je travaille également beaucoup mon équilibre, que ce soit parce que je me retrouve sur un pied (pas par grand plaisir hin) ou parce que je dois me contorsionner sans faire tomber mon précieux et fidèle compagnon de voyage.
Mais on photographie également très bien en étant assis, comme vous pouvez le voir dans cet article.
Alors c'est si simple que ça de pratiquer la photographie ?
Margaux.
